« On juge du peu de cas que fait la providence des richesses de ce monde quand on voit à qui elle les donne ». Jean de La Bruyère. Avez-vous remarqué ? « L’opportuniste », chanson interprétée par Jacques DUTRONC traite des personnages qui retournent leurs vestes à de multiples reprises, jusqu’à devoir retourner en dernière instance leur pantalon. A y regarder de plus près, cet opportunisme ne concerne guère les « grandes fortunes » : elles n’ont pas besoin de retourner leurs vestes pour préserver leurs pouvoirs d’exploitation des salariés. Elles ont à leur service des politiques – de droite comme de « gauche » – qui servent leurs intérêts, et des banquiers, prêts à tout, y compris à mettre la planète au bord de la faillite. En revanche, ils disposent d’une multitude de seconds couteaux, prêts à vendre leur âme, pour autant qu’ils en aient une, au plus offrant – tant côté argent que côté pouvoir politique. Ces seconds couteaux ne nous intéressent guère, même s’ils occupent depuis quelques années le devant de la scène, économique comme politique, en s’agitant comme autant de marionnettes au gré des fils qui les relient aux puissants. Les « fils » des dites marionnettes sont au cœur de notre réflexion. Ils permettent de révéler les réseaux qui manipulent l’information, les réseaux qui contrôlent les flux financiers et économiques, les réseaux qui organisent les pouvoirs. De ce point de vue, la crise de 2008-2009 est un véritable « cas d’école ». En instrumentalisant une crise profonde liée aux contradictions du système capitaliste, ces réseaux ont mis en œuvre une stratégie de la régression sociale sans précédent en France. Alors qu’ils sont responsables de cette crise. Qui est responsable de l’endettement : des ménages, de l’Etat et des firmes ? Qui pratique des licenciements boursiers, précarise les salariés et les rémunère de moins en moins, et les fait travailler plus ? En qui en même temps délocalise, conteste le statut de la fonction publique, et renforce les acquis des « puissants » (bouclier fiscal …) ? Et qui remet en cause les acquis sociaux, dans les domaines de la santé et de la protection sociale, alors que se multiplient stock-options, retraites chapeaux, salaires mirobolants ? Qui amuse le peuple avec la multiplication de jeux d’argent et/ou sportifs, qui manipule les informations réduites le plus souvent à une succession de faits divers et de catastrophes, qui détient les instituts de sondage et organise leurs commentaires, bien sûr scientifiques et autorisés ? Qui nous enfume avec des discours de compassion, de morale à quatre sous, de protection des libertés et de sécurité ? Et qui foule aux pieds de leurs pouvoirs bien réels toutes ces dimensions, jour après jour ? Je vais vous le dire.
Le groupe Mulliez 2006-2011: "Benoit Boussemart revient avec des scoops étonnants comme : les liens financiers prouvant l'existence du groupe Mulliez ; la révélation de la SEP servant de "boîte AFM" ; le détail des fortunes par familles ... "
SociétéLA CHUTE DE FORTIS incompétence dommageable ou malheureux concours de circonstances ? Alain Finet, Anne Heldenbergh Depuis 2008, le paysage financier belge a subi de nombreuses modi- fications. Si toutes les institutions financières belges ont été aidées par l’État, le cas de Fortis est toutefois interpellant à plusieurs égards. En fonction de la dégradation de la confiance accordée à Fortis, les différentes mesures de recapitalisation et de garantie des prêts interbancaires n’ont pas suffi. En utilisant une approche mêlant des développements académiques afin d’éviter un populisme facile et une recherche fouillée d’informations, les au- teurs se focalisent sur les origines des difficultés rencontrées par le groupe fi- nancier. Ils démontrent que la chute de Fortis était prévisible, parce que l’institution s’était sensiblement écartée de son métier originel. En effet, il ressort que le processus de prise de décision par les dirigeants a été fortement in- fluencé par des éléments dépassant le cadre de la rationalité qui aurait dû prévaloir en fonc- tion des enjeux sous-jacents: des rêves mégalomaniaques de construction d’un empire économique, une attitude obsessionnelle pour la création de valeur boursière ainsi qu’un ego surdimensionné lubrifiés par une médiatisation exacerbée. Cette étude de cas montre qu’il convient de remodeler les paradigmes dominants de l’éco- nomie de marché en repositionnant l’entreprise dans une vision partenariale et ne plus la considérer comme un ion économique isolé de son contexte social. Cela est d’autant plus re- marquable dans le cas des institutions bancaires et financières qui peuvent être la proie de vel- léités spéculatives qui dépassent totalement la compréhension de l’épargnant lambda simplement soucieux de gérer ses avoirs en bon père de famille. Alain FINET, Chargé de cours, Service de Management Financier et Gouvernance d’Entreprise, Faculté Warocqué, Université de Mons. Anne HELDENBERGH, Professeur, Service Finance, Fa- culté Warocqué, Université de Mons.
Politique ÉcologieEconomie
Bon de commande ÉconomieLa chute de Fortis
La richesse des Mulliez
voirPoint Presse
Les echos, Avril 2011
voir Bon de commandeSite 20 Minutes, Avril 2011
Bon de commandeLe groupe Mulliez 2006-2011
A toutes (tous) les « ignares » à qui l’on dit qu’ils ne peuvent pas comprendre l’économie et les magouilles financières de toutes sortes. A celles et ceux qui sont victimes du jargon des économistes, de la langue de bois des hommes politiques et des discours des chefs d’entreprises assimilant leurs profits et le bien-être des populations, victimes qui sont priées de croire religieusement au salut par le libéralisme mondial. Vous avez dans cet ouvrage des idées, des notions qui peuvent paraître difficiles à comprendre ; ce n’est qu’une apparence. Le « dire d’expert », notamment en économie, est l’arbre fictif qui cache la forêt de l’exploitation des salariés. Les mécanismes de l’économie sont en fait très simples. Ce que le patron ne paie pas en salaires, il le met dans sa poche. Ce que la grande distribution prélève dans le commerce international en exploitant le travailleur chinois, elle le met dans sa poche. Ce n’est pas plus difficile que cela. Quand un « trader » spécule dans une banque, y compris en prenant des « assurances », personne n’ignore – supérieurs hiérarchiques compris – que les valeurs des titres ou des options sur lesquelles il spécule sont les mêmes valeurs acquises par les compagnies d’assurances, afin d’assurer les banques ! Il oublie surtout que ces valeurs n’existent que par référence aux richesses produites par le dur travail des hommes. Comme par le passé, le système financier international se mord la queue … et occulte les mécanismes démentiels qu’il crée, en faisant croire qu’il est possible de gagner de l’argent sans lever le pouce. Alors que les progrès de l’humanité permettraient de diminuer le temps de travail de ceux qui se lèvent tôt, et qui travaillent dans le réel, au prix de leur sueur et de leurs larmes ; quand il ne s’agit pas de leur sang et de leur vie. D’où l’intérêt de mettre en évidence le contenu financier et les discours de la première fortune professionnelle de France, notamment lorsqu’elle nous donne des leçons sur le partage du « savoir, de l’avoir, et du pouvoir ». Cet ouvrage est destiné à la démystification du « capitalisme familial » en général, et du groupe Mulliez en particulier. Ce « bon » capitalisme exploite comme l’ensemble du patronat ; il est familial par idéologie et intérêt. Et il mène l’ensemble de la planète droit dans le mur « économique ». Benoît BOUSSEMART, docteur d’Etat ès sciences économiques, est Maître de conférences à l’Université de Paris X-Nanterre.
Eternit, un outil de destruction massive Entre le début de la révolution industrielle et la fin des années 90, l’histoire du groupe Eternit s’apparente à une succession de mensonges délibérés en vue de perpétuer un mode de production permettant de satisfaire aux attentes financières des propriétaires familiaux, et ce en mettant en péril la santé des personnes en contact plus ou moins direct avec l’amiante. Le groupe Eternit et les familles propriétaires ont délibérément cultivé l’art de l’obscurantisme et de la négation afin de consolider leurs intérêts capitalistiques. La faible couverture médiatique ainsi qu’une stratégie patronale très malsaine basée sur la menace de fermetures de sites en cas d’arrêt de la production de ciment à base d’amiante ont permis d’assurer le statut quo organisationnel. Il a fallu l’émergence d’un faisceau de preuves incontestables pour que le dossier transite de la sphère industrielle vers la sphère institutionnelle, mais que ce fut long et laborieux… Les ouvrages consacrés à Eternit ont généralement relevé de champs de recherche dérivés de la médecine et de la sociologie. Notre approche, économique, se base sur l’analyse de la gouvernance des différentes entités constituant le groupe cimentier. S’intéresser à Eternit, c’est s’intéresser à ce que l’économie capitaliste a engendré de plus pervers, de plus pernicieux, de plus hypocrite, c’est également s’intéresser à ce petit monde bourgeois et capitaliste qui fait la une de la presse people et qui vit dans l’opulence et le faste sans se soucier de l’origine de leurs fortunes… Alain FINET est Professeur, Service Management Financier et Gouvernance d’Entreprise ; Romina GIULIANO, Assistante de Recherche, Service Analyse Economique du Traval. Tous deux à la Faculté Warocqué d’Economie et de Gestion, Université de Mons en Belgique.
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